• Les trente ans de la mort d'Aragon (1897-1982)

    Les trente ans de la mort d'Aragon (1897-1982)Aragon, disparu le 24 décembre 1982, continue de s'inscrire aujourd'hui dans la mémoire collective, même s'il subit, comme tous les autres écrivains engagés du XXème siècle, une certaine forme d'ostracisme et d'oubli. Ainsi de Malraux, de Sartre, par exemple. Aragon, qui aurait aujourd'hui un peu plus de 115 ans (né le 3 octobre 1897) n'a pourtant rien perdu de son éclat, de sa puissance, de ses contradictions au sein des grandes trajectoires intellectuelles et esthétiques de son temps. L'oeuvre d'Aragon, marquée au feu des combats de la Résistance, des positions de la guerre froide et de recherches esthétiques poursuivies avec rigueur, frappe par sa capacité à se dépasser, s'excéder et se renouveler. C'est en cela aussi qu'il requiert l'attention des chercheurs depuis plus d'un tiers de siècle.

    De nombreuses manifestations et d'importantes publications accompagnent, tout au long de l'automne, cet anniversaire. Le cinquième tome de la Pléiade romans, qui sort le 18 octobre, regroupe les trois derniers grands temps romanesques de l'oeuvre. Daniel Bougnoux, qui signe cette édition avec Philippe Forest, présentera cet ensemble imposant à l'Hôtel d'Avejan du centre National du Livre, 53 rue de Verneuil, 75007, lundi 22 octobre à 19h. A suivre également, La confusion de genres, par D.Bougnoux, un recueil d'articles de Philippe Forest, le premier tome de la biographie d'Aragon par Pierre Juquin chez Flammarion, un numéro spécial du Monde ainsi qu'un certain nombre de manifestations d'hommage dont nous donnerons bientôt ici le détail.

    L'Equipe Aragon de l'ITEM poursuit par ailleurs ses séminaires, avec le 17 novembre, rue d'Ulm, les communications de Daniel Bougnoux, Hédi Kaddour et Nicolas Mouton, et prolonge les travaux sur les murs d'Aragon, au 56 rue de Varenne, débutés en 2010, auxquels l'exposition du Moulin de Villeneuve à Saint-Arnoult en Yvelines fait aujourd'hui écho. Samedi dernier, au Moulin, on a pu ainsi entendre Caroline Bruant expliquer ce nouveau mentir-vrai que sont les fresques de documents d'Aragon, Jacques Vassevière (équipe Aragon) présenter le dispositif de consultation des éléments isolés du mur, Alain Trouvé s'engager dans les fonctionnements souterrains de la lecture des fresques, Maryse Vassevière s'emparer des données de la mémoire et Luc Vigier suivre les improvisations d'un jazz d'images. Oeuvre de hasard, grande composition, fresque individuelle de la mémoire, ces documents assemblés méritent en tout cas d'être observés et étudiés, au même titre que les dossiers génétiques classiques. Les murs, en marge de l'oeuvre dernière, lui font un commentaire saisissant, ludique et précis. Ces communications seront bientôt disponibles ici même avant leur éventuelle publication. (L.V.)

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