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Séminaire du samedi 26 janvier 2013, Ulm, Salle Beckett
Séminaire de l'Equipe Aragon de l' ITEM
Samedi 26 janvier, 9h30-17h, 45 rue d'ULM, Salle Beckett.
Aragon, Lettres à André Breton.
On connaissait l'intensité de la relation entre Aragon et Breton, que le hasard des affectations dans les hôpitaux de la Grande Guerre font se rencontrer en 1917. Les combats alors font rage, les blessés affluent, et les deux hommes sont confrontés aux "fiévreux" et aux "fous" détruits par les traumatismes des tranchées qui sont les gueules cassées psychiques du Val-de-Grâce. Sur cette rencontre, nous disposions des témoignages et des récits de deux intéressés. Chez Aragon, notamment, dans "Lautréamont et nous", en 1967, on trouve le récit détaillé de l'étrange séjour des deux hommes dans le service des fous, et le contrepoint donné aux délires, que Breton avait déjà étudiés à Saint-Dizier, par la vocifération des Chants de Maldoror.
La correspondance de l'époque, en revanche, était restée inédite et l'on doit à Lionel Follet - dont la précision et l'érudition s'étaient déjà manifestées lors de l'édition remarquable du dossier complété de La Défense de l'infini dans "Les Cahiers de la NRF" chez Gallimard en 1997, mais aussi des Papiers inédits, de Dada au Surréalisme aux Cahiers de la NRF dans la même collection en 2000 - l'édition en 2012 de cette correspondance restée inédite. Si on ne peut lire pour le moment que les lettres d'Aragon, on devine la vivacité et la franchises, parfois brutale, d'une amitié amoureuse d'autant plus précieuse qu'une "marmite", un tir d'obus ou un simple tir de barrage auraient pu l'anéantir en un instant. On suit ainsi les émotions littéraires, les affects et les témoignages d'Aragon de mai 1918 au 2 septembre 1931, peu de temps avant leur rupture définitive.
Henri Béhar (Paris III), grand spécialiste du mouvement Dada et du Surréalisme, de même que Patrick Née (Université de Poitiers), spécialiste de Breton et de la poésie du XXème siècle ont accepté d'examiner ces lettres d'Aragon. Le séminaire commence à 9H30 pour s'achever vers 12h30 le matin. Il reprend à 14h pour s'achever à 17h. En fonction du temps disponible, Luc Vigier proposera une analyse des dessins et croquis que les reproductions de lettres données par Lionel Follet font apparaître.
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